mardi 23 mars 2010

Les femmes guatémaltèques sans cesse confrontée à la violence

CORBEIL, Stéphanie
semaine du 16 au 23 mars 2010


L’an passé, le lancement de la campagne mondiale de la lutte contre la violence faite aux femmes a eu lieu au Guatemala. L’Organisation des Nations-Unis avait l’intention de sensibiliser la population à cette cause, ce qui ne semble pourtant pas avoir eu d’impact important.

Malgré l’adoption de la loi visant la protection des femmes adoptée en 2008 par le Parlement guatémaltèque, les plaintes des femmes deviennent rapidement des dossiers oubliés. En fait, près de 2000 plaintes ont été déposés depuis son instauration et pourtant les accusations se font que très rare. De plus, lorsqu’une plainte est déposée à la police, le fait qu’il s’agisse d’une agression à caractère sexuel n’est que rarement pris en considération, selon Geneveva Marroquin, membre de l’Union nationale des femmes du Guatemala. Celle-ci mentionne également qu’après toutes ces années de guerre, le viol semble être devenu banal. Ainsi, les femmes, dont la plupart sont mères de famille, n’ont pas d’autre choix que de retourner vivre auprès de leur agresseur, d’après les propos de Lubia Menendez, membre du Réseau des femmes de Chiquimula.

D’après les autorités du Guatemala, les statistiques dévoilent 4000 assassinats de femmes entre 2001 et 2010. Par contre, de plus récentes enquêtes, menées par des organisations non gouvernementales, estiment plutôt que le bilan monterait jusqu’à 7000 et ce sur le même lapse de temps. Selon Mme Marroquin et Mme Menendez, la pensée culturelle qui domine le pays n’aide pas à la cause puisque dans cette région du monde, le statut des femmes est très rabaissé. Elles n’ont, entre autre, aucune autonomie financière parce que les emplois sont réservés aux hommes. Ceci rend donc les femmes complètement dépendantes de leur mari et elles se voient ainsi dans l’obligation d’endurer la violence, sous toutes ses formes.

3 commentaires:

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  3. Dire qu’au Québec, les femmes ont maintenant droit à un travail, à la contraception, au droit de vote et qu’au Guatemala, elles sont à peine défendues lorsqu’elles sont victimes de viol. Cette situation est complètement absurde et il faut dire que dernièrement, la lutte contre la violence faite aux femmes n’est pas la seule chose qui ne va pas de bon train en Amérique Latine.

    En effet, dans la ville mexicaine Ciudad Juarez, trois personnes en lien avec le consulat des États-Unis ont été tuées dû à une guerre pour le contrôle de la drogue. Les autorités mexicaines n’ont aucune idée de l’auteur des meurtres ainsi que du motif. De plus, le président mexicain, Felipe Calderon, ne semble pas en faire un énorme cas, puisqu’il ne promet qu’une enquête rapide sur ces trois personnes. Bref, la guerre entre cartels de drogue ne cesse de faire de plus en plus de morts. Le compte est maintenant à cinquante décès et la situation ne semble pas être proche de s’améliorer.

    Pour ce qui est d’Haïti, Michaëlle Jean, la gouverneure du Canada, est allée rendre visite à son pays natal et a été impressionné par tout l’achalandage présent dans les rues où les gens semblent reprendre lentement leurs petites habitudes quotidiennes.

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