L'événement majeur qui a frappé l'Europe, dans la dernière semaine, a été, sans contredit, le volcan qui a explosé, paralysant les gens et principalement l'économie. Au niveau du peuple, cette semaine, aucun événement perturbant ne s'est produit, mais les gourmands de politique ont pu se régaler des différents revirements politiques qui ont quelque peu changé la face idéologique de l'Europe.
Tout d'abord, la Hongrie a vu la droite conservatrice écraser l'opposition au deuxième tour de ses élections, obtenant un peu plus des deux-tiers des sièges au parlement, ce dimanche 25 avril. Le chef du Parti Fiedsz, Viktor Orban, est donc toujours en tête, talonné par un candidat indépendant, Oszkar Molner, qui avait précédemment été exclu du parti pour ses propos racistes envers les tziganes et antisémites. Cette dominance du parti conservateur représente un tournant dans la politique du pays qui est maintenant le premier pays sortant de l'ex-Europe de l'est communiste à valoriser des intérêts de la droite, montrant ainsi une préférence pour les entreprises étrangères. C'est donc une importante révolution idéologique qui se produit en politique pour ce pays.
En Grande-Bretagne, il y a aussi un grand changement qui vient alimenter les journaux locaux. Bien qu'on ne peut le considérer dans la course au titre de premier ministre, vu le système politique du pays qui ne permet pas d'élire quelqu'un qui aurait ses partisans trop peu concentrés dans un même territoire, Nick Clegg vient complètement changer la donne depuis sa participation au débat télévisé aux côtés des politiciens de vieux partis Gordon Brown et David Cameron. Le pays a soudainement fait une star de cet homme qu'on apercevait que rarement quelques temps auparavant, mais qui représente le changement dans un pays qui en a assez de ses vieux partis qui ont désabusé le peuple par ses scandales. C'est maintenant lui qui l'emporte dans les sondages.
Ce dimanche avait aussi lieu l'élection du président autrichien, qui n'occupe plus d'importance gouvernementale, mais qui sert plutôt de symbole pour la nation. Heinz Fischer, 71 ans, a 82 % des intentions de votes, en compétition avec un catholique fondamentaliste et une militante d'extrême droite qu'on appelle aussi maman nazie. L'enjeux dans cette course est de mesurer l'influence de l'extrême droite.
La gouvernance belge ne se porte pas bien ces temps-ci. Depuis que des scandales sur le financement des candidats élus ont sortis et terni la réputation des députés il y a deux ans, les démissions des députés ont commencées, surtout lorsqu'on a compris que l'affaire ne se calmerait pas. Jeudi dernier, on annonçait la démission du gouvernement de coalition dirigé par Yves Leterme. Cet événement survient à un peu plus de deux mois de la prise de la présidence de l'Union Européenne par la Belgique. Il semblerait qu'il y a eu une rupture de confiance du gouvernement entre les chrétiens, les démocrates flamands et les trois partis francophones qui composaient ce gouvernement.
Avec les autres événements financiers et politiques des derniers temps, on constate donc un changement majeur en Europe. Le continent souffre lui aussi des chambardements économiques qui agitent mondialement et on semble peut-être envisager des changements dans le vieux système politique vieux-jeu européen. L'Union Européenne s'agite, le FMI cause aussi des méprises, des rivalités. Quel système s'installera dans le vieux continent ?