dimanche 21 mars 2010

Les États-Unis impliqués dans le conflit israélo-palestinien

Semaine du 8 mars au 13 mars 2010
Amérique du Nord

Alors que les relations israélo-palestiniennes se font de plus en plus tendues, les États-Unis ont réaffirmé leur soutien à l’État palestinien et critiqué la politique de colonisation du premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, l’accusant de nuire aux pourparlers. Les États-Unis, alliés de longue date d’Israël, entendent soutenir ceux qui prendront les mesures nécessaires au retour de la paix.

Le vice-président américain Joe Biden, en visite au Proche-Orient afin de relancer les négociations entre les deux états rivaux, a condamné la décision de Nétanyahou de relancer la construction en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Monsieur Biden, appuyé par la Maison-Blanche, y voit une provocation tant envers la Palestine qu’envers les États-Unis. C’est considérer les efforts américains pour arriver à une entente comme étant vains et revient à détruire « la confiance nécessaire à des négociations fructueuses ». Hillary Clinton, la secrétaire d’état américaine, condamne l’attitude de Nétanyahou, la jugeant « profondément négative » surtout si l’on considère « le grand intérêt des États-Unis pour la sécurité d’Israël ». En outre, les médias en Israël ont fustigé le gouvernement Nétanyahou et ses décisions, y voyant une insulte à l’égard de Biden et des efforts américains.

Cette crise diplomatique entre Israël et États-Unis est d’autant plus grave que l’émissaire américain George Mitchell venait tout juste, après des mois d’efforts diplomatiques, de convaincre les deux camps d’entreprendre des négociations indirectes. Heureusement, rien n’indique un retrait de la Palestine, mais ce conflit éloigne davantage les perspectives d’une relance du processus de paix. Les regrets exprimés par Nétanyahou ne suffisent pas à convaincre Biden de la volonté du premier ministre israélien à favoriser un climat pacifique puisque ceux-ci ne portent que sur le moment mal choisi et non sur la politique de colonisation elle-même.

Benjamin Nétanyahou doit non seulement faire face aux pressions de Washington, mais aussi aux conséquences du tollé international dont il est responsable.

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