lundi 12 avril 2010

Viva la révolution!

C'est le chaos au Kirghizistan, après un longue et sanglante bataille entre manifestants et le service de police de l'État, bataille qui totalise 81 morts et des centaines de blessés selon le dernier rapport. C'est le gouvernement de l'opposition, mené par sa chef Roza Otounbaeva, qui a pris le contrôle du pays par intérim et procéderons à des élections démocratiques sous peu. La première demande du gourvernement, l'exil du président déchu Kourmanbek Bakiev qui était au pouvoir depuis la révolution des tulipes en 2005. Plusieurs experts parlent déjà de la révolution jaune pour nommer celle qui est en court. Ce sont les erreurs de l'ancien Bakiev (qui se serait réfugié à Och, dans le sud du pays) qui sont à l'origine de tels désordres, il aurait largement affaibli l'appareil d'Etat et augmenté drastiquement le prix de l'énergie et de l'eau [dans un pays où sévit un chômage de masse]. Le régime a durci ses méthodes dès le début de l'année, réprimant les médias, emprisonnant les opposants et tentant de supprimer les élections libres. Un autre gouvernement corrompu déchu, peut-être que la situation du monde dans les pays où règne ce genre de pouvoir en prendra bonne note. La révolution a encore sa place dans la société et est universelle. Viva la révolution!

3 commentaires:

  1. Il faut aussi mentionner que le gouvernement provisoirement installé à la tête du Kirghizstan a menacé de recourir à la force si Kourmanbek Bakiev tente prochainement de déstabiliser le pays déjà lourdement affecté par la situation. Selon l'opposition, Bakiev devrait démissionner et annoncer son retrait au peuple le plus rapidement possible. Or, il semblerait que Bakiev refuse toujours de donner sa démission et qu'il aurait demandé à l'Organisation des Nations Unies (ONU) d'envoyer des Casques bleus au pays pour assurer la sécurité du peuple. Ainsi, Bakiev ne semble pas prêt à lâcher le morceau. Le gouvernement provisoire tiendra-t-il parole en usant de violence contre le président déchu pour le rayer de la carte une bonne fois pour toute?

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  2. Le président Kourmandek Bakiev a pris la fuite dans sa région d'origine, c'est-à-dire au Jalalabad, afin de réunir ses partisans.
    L'organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui comprend 56 états d'Europe à travers l'Asie centrale et en Amérique, s'est porté volontaire comme intermédiaire afin de rendre possible des négociations et ce dans le calme.
    Cet évènement a également perturbé les horaires des vols de l'aéroport de Manas, celle-ci destiné surtout aux transferts des soldats vers l'Afghanistan. Il faut aussi rappeller que le Kirghistan est l'un des cinq états qui s'étendent en Chine, en Russie, en Afghanistan et près de la mer caspienne et il est toujours sous l'influence de Moscou, avec le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Turkménistan. Ces états sont des ressources importantes et inexploitées de pétrole, de gaz, d'uranium et d'or.

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  3. Étonnement, le président déchu Kourmandek Bakiev a confirmé qu’il était prêt à démissionner mais à une condition : que la sécurité de lui et de sa famille soit assurée. De plus, cette sécurité doit être garantie dans sa ville et non à Jalalabad ou il a du s’exiler. Malheureusement pour lui, la première ministre par intérim, Roza Otoubaieva, ne lui promet la sécurité que s’il quitte définitivement le pays. Par contre, certains des proches de Bakiev sont accusés de corruption. Elle ne peut donc pas assurer leur liberté. D’un autre coté, la dirigeante par intérim du pays a déclaré que le bail des États-Unis sur la base aérienne de Manas serait renouvelé pour une autre année à son expiration en juillet. En effet, le bail est indispensable « pour le ravitaillement et l’acheminement des troupes américaines en Afghanistan ». Bakiev n’étant pas officiellement parti, Otoubaieva prend déjà de nouvelles décisions…

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