mardi 6 avril 2010

La Thaïlande passe lentement du rouge au rose!

Cette semaine, il y a encore beaucoup d'action en Thaïlande, où les chemises rouges, partisans de Thaksin Shinawatra, refusent de baisser les bras et gardent la tête haute afin que la conclusion de cette crise politique leur soit favorable. Des pourparlers ont pourtant été enclanchées entre les manifestants anti-gouvernementaux et le Premier ministre Abhisit Vejjajiva, mais le seul résultat fut la constatation d'un échec cuisant. M.Vejjajiva a essayé de négocier avec les manifestants et a proposé la dissolution du Parlement dans neuf mois afin de permettre une organisation du référendum sur la réforme de la constitution et le bouclage du budget pour l'année qui vient, mais les chemises rouges ont été catégoriques: ils exigent la dissolution du Parlement sous quinze jours. D'ailleurs, suite à cet échec, les manifestations dans le quartier de Bangkok, maintenant paralysé depuis deux semaines, reprennent avec un risque plus élevé de violences.

Redonnez-nous nos touristes!

Comme les manifestations vont bon train et que les centres d'attractions principaux sont gorgés d'anti-gouvernementaux, les touristes prennent la fuite et plusieurs annulent leurs réservations dans le pays, étant plus ennuyés qu'appeurés par le conflit politique ayant actuellement lieu en Thaïlande. C'est pourquoi des personnes travaillant dans le domaine touristique se sont joints le 2 avril aux manifestants de couleur rose, partisans du roi de Thaïlande, afin de dénoncer les impacts négatifs qu'on les démarches des chemises rouges sur leur secteur, qui emploie d'ailleurs près de 2 millions de personnes dans le pays en crise et qui représente 6% de son produit intérieur brut. C'est la première réaction de la population faisant partie de la classe moyenne et c'est environ 7000 personnes qui se seraient déplacés afin de contester la démarche des manifestants anti-gouvernementaux au parc Lumpini. Ils demandent un compromis très rapidement afin de limiter les dégats infligés au secteur touristique qui s'étendent déjà à une baisse de 20 à 30% de visiteurs étrangers en comparaison avec l'année passée.

Le gouvernement en a marre.

Suite à l'appui qu'il a reçu de la part de la population, le gouvernement a fixé un ultimatum aux manifestants afin qu'ils évacuent le carrefour Ratchaprasong. Cet ultimatum expirait le 3 avril dernier et suite au non-respect de celui-ci, le gouvernement a déclaré qu'il ferait l'application de la Loi sur la sécurité intérieure. Le Premier ministre Abhisit Vejjajiva passe donc les reines à l'armée afin de chasser les manifestants. Les chemises rouges continuent toutefois a affirmer qu'ils bloqueront ce carrefour tant et aussi longtemps que la chute du gourvenement n'aurait pas été faite. Par-contre, vu les circonstances, les manifestants se verront probablement dans l'obligation d'abandonner leur cause si le gouvernement ne cède pas dans les prochains jours.

5 commentaires:

  1. Des mandats d’arrêt ont été émis, au cours de la journée, par la justice thaïlandaise à l’encontre de plusieurs têtes des «chemises rouges», a annoncé le premier ministre thaïlandais Abhisit Vejjajiva.

    On compte au total sept personnes concernées par le mandat d’arrêt d’un tribunal de la capitale. L’arrestation de celles-ci, selon M. Vejjajiva, permettrait de convaincre les manifestants de quitter les lieux où ils protestent depuis plusieurs semaines, dans le centre de Bangkok.

    Exigeant depuis la mi-mars la dissolution de la chambre basse et l’organisation d’élection anticipées, estimant qu’Abhisit Vejjajiva n’a aucune légitimité, que les «chemises rouges» s’étaient introduits mercredi dernier dans la cours du Parlement, contraignant des membres du gouvernement à être évacués par hélicoptère.

    Le chef du gouvernement a décrété «l’état d’urgence», en s’engagent à rétablir le plus rapidement possible le calme dans le pays.

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  2. On y pense peu souvent mais le tourisme est une grande source de profit économique pour un pays. Les évènements majeurs, comme ceux qui se sont produit précédemment en Thaïlande, diminuent considérablement ce gain et les travailleurs de ce milieu en souffrent.

    En Inde, ce sont les conditions météorologiques qui éloignent les touristes, avec sa pénurie d’eau. En fait, l’eau est devenue une ressource si rare que les hôtels n’arrivent plus à fournir de piscines pour les voyageurs. Même si ces derniers recherchent particulièrement la chaleur, il est inconcevable de ne pas avoir la possibilité de se rafraîchir. Ainsi, la saison habituellement très forte au niveau touristique se voit s’affaiblir à cause d’une situation sur laquelle ils ne peuvent exercer aucun contrôle.

    Même si les causes sont totalement différentes, les sites d’attractions et les hébergements touristiques en ressentent gravement les conséquences au niveau économique et ce tout comme la Thaïlande.

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  5. Il est déconcertant d’apprendre que la crise actuelle en Thaïlande s’inscrit parmi vingt autres coups d’État. Ce combat date depuis l’abolition de la monarchie absolue de 1932 et les paysans se battent encore pour obtenir un régime démocratique.

    C’est seulement en 1992, lorsque le premier ministre,Suchinda Kraprayoon, a ordonné à l’armée de tirer sur des manifestants que le roi Bhumibol a réprimandés tous ceux impliqués dans ce conflit. Par après, des démarches pour cesser la corruption et donner une voix aux paysans ont suivi et le Parlement a décidé d’accepter une nouvelle Constitution. L’acte met de l’avant des droits égalitaires, renforce la stabilité gouvernementale et s’oppose à la corruption.

    Malgré tout ce progrès, certains scandales ont surgi et le peuple s’est retrouvé de nouveau dans une situation où l’aristocratie profite de leur pouvoir et de leur richesse pour mener le gouvernement vers un monopole qui favorise leur part financière. Il est donc compréhensible que les bourgeois de province veuillent émettre leurs opinions dans la gestion de leur pays. Ils manifestent donc contre le gouvernement et réclament des élections législatives si longtemps anticipées, pour faire régner la justice et la démocratie. Ils sont désabusés face à tous ces scandales politiques, qui les mettent à profit, que les manifestants veulent élire un premier ministre qui tient compte de leurs besoins et de leurs droits.

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