Semaine du 29 mars au 4 avril
par Vanessa Serhan
Les anciens conflits qui, depuis quelques années déjà, opposent le pouvoir fédéral et les rebelles en Caucase du Nord, une région russe, ont fait de nouvelles victimes. Le 29 mars, deux attentats ont été exécutés par des veuves noires (on les surnomme ainsi puisque, selon les enquêtes, les femmes kamikazes chargées de la dernière étape des attentats ont souvent perdu un mari, un frère ou un père indépendantiste tchétchène, donc du parti agissant contre le pouvoir Russe, lors des opérations de nettoyage de l'État) dans des stations de métro et en pleine heures de pointes. Une des stations, celle desservant le FSB (traduit du russe par Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie et anciennement le KGB), aussi à quelques kilomètres du Kremlin, le centre politique du pays, a eu un grand impact vu son symbolisme. 38 ou 39 morts, selon les sources, ont été dénombrés ainsi que 60 blessés.
C'est par l'identité des veuves maintenant décédées qu'on a pu rapidement lier ces attentats à la situation de la Caucase du Nord. En 2004, le même genre d'attentat avait eu lieu dans une station de métro, alors qu'en 2002, une prise d'otage avait effrayé la population dans un théâtre de Moscou. Les groupes rebelles font perpétrer ces actions dans l'espoir de former un état islamique indépendant dans cette région qui, par la présence même de ces islamiques, semble avoir une histoire qui n'est pas sans rappeler la situation des pays moyen-orientaux. Le Nord-Caucase était maintenant désigné par les autorités comme "le baril de poudre" de la Fédération russe. On compte maintenant 167 attentats à la bombe dans la zone.
Dmitri Medvedev, président du pays, a annoncé un plan en cinq points afin de contrer le terrorisme acharné qui réussit à effrayer a population, mais pas le gouvernement, semble-t-il. Dans ce plan était inscrit la volonté de favoriser la défection des insurgés, d'améliorer l'économie de la région troublée, puis de tenter d'avoir une influence sur la moralité et la spiritualité des habitants, qui n'ont point les mêmes moeurs et la même histoire que le reste de la Russie. Les journalistes ont tous insisté sur l'intensité avec laquelle le président voulait combattre, armé de toute la brutalité nécessaire. Vladimir Poutine tient ses discours dans la même optique de pensée.
Est-ce la bonne manière de régler les choses ? Les rebelles et les forces fédérales tournent ensemble dans une ronde qui se veut toujours plus violente et acharnée. Les rebelles font des attentats, mais les forces fédérales aussi. En février dernier, le FSB avait tué plusieurs civils occupés à cueillir de l'ail dans la forêt… et sans attaches aux problèmes qu'ils venaient contrer. Aucune excuse, aucun dédommagement n'a été apporté à la population, seulement la recommandation d'oublier, semble-t-il.
On se demande ce qu'il en adviendra, alors qu'en 2014, Sotchi accueillera les jeux olympiques, situé à quelques centaines de kilomètres de la Tchétchénie et de l'Ingouchie. Depuis ces attentats du 29 mars, un train a été déraillé, et les attentats continuent...
En plus des conflits opposant le pouvoir fédéral et les rebelles en Caucase du Nord, la Grande-Bretagne entrera en élections générales le 6 mai prochain. C’est ce qu’a annoncé le premier ministre, Gordon Brown, espérant être réélu afin de continuer d’améliorer l’état dans lequel l’économie de la Grande-Bretagne se trouve. Jusqu’à présent, c’est pourtant les conservateurs, avec comme chef David Cameron, qui mènent le combat.
RépondreSupprimerÀ Paris, c’est Nicolas Sarkozy qui ne semble pas être au meilleur de sa forme. En effet, son niveau de confiance que lui accorde la population française dans les sondages a atteint le résultat le plus bas qu’il n’avait jamais obtenu auparavant. Un résultat de 33 %, ce qui s’avère un écart de 10 points depuis le début de l’année 2010.
Reste donc à patienter afin de savoir ce qui adviendra des élections concernant la France et la Grande-Bretagne. Pour ce qui est de la Russie, il ne reste plus qu’à espérer que le gouvernement trouvera une solution afin de ramener la paix entre celui-ci et les rebelles de la Caucase du Nord.
Dommage pour ce pays considéré comme le plus vaste au monde. Avec les 21 républiques indépendantes que l’on retrouve maintenant, nous sommes très loin de reconsidérer les 3 premiers états fédéraux au début des années 90 soient ; L’URSS,la Yougoslavie et la Tchécoslovaquie. L’indépendance à mon propre avis sera toujours une source de conflit dans n’importe quel domaine.
RépondreSupprimerQui doit maintenant avoir peur de la nouvelle doctrine militaire russe?
Il convient de souligner qu'en plus de la Russie, d'autres pays, y compris les États-Unis, considèrent également une frappe nucléaire préventive comme l'ultime argument convaincant dans un conflit non nucléaire dangereux. Par conséquent, on peut dire qu'en l'occurrence la Russie ne fait que rejoindre les thèses communes des autres membres du club nucléaire. Il importe de se poser quand même une question. La Russie n’est pas plus haie au niveau mondial que les États-Unis, Israël, ou même de nombreux pays occidentaux, dont la France. Alors pourquoi faire un tel dénombrement d’horreurs?
Ce qui est frappant aussi c'est de savoir qu'une des veuves noires avait un nom arabe et recevait fréquemment des lettres écrites en arabe, alors que cette langue est peu répandue dans cette région, ce qui laisse croire qu'elle aurait eu une formation au Moyen-Orient. C'est assez troublant de voir à quel point les kamikazes peuvent être recrutés à un jeune âge.
RépondreSupprimerD'une certaine façon, ces attentats ne sont pas si "surprenants" que ça. Ce sont des régions dans lesquelles il y a eu beaucoup de conflits dans les dernières années et la plupart ne sont pas vraiment réglés. Des régions comme la Tchétchénie ou l'Ingouchie (sortes de "provinces" russes ; le système géographique et politique russe est très complexe) revendiquent eux aussi leur indépendance, comme l'ont eue les 15 états aujourd'hui indépendant mais faisant autrefois (jusqu'en 1991) partie de l'ex-URSS.
Pour ce qui est des Olympiques, rappelons-nous qu'une cinquantaine d'états avaient boycottés les Jeux de Moscou en 1980, en raison de l'invasion massive de l'URSS en Afghanistan l'année précédente. En 1984, l'URSS ne s'était pas présenté aux Jeux de Los Angeles en réplique à ce boycott massif. Sachant que lors des prochains Jeux d'hiver, la ville hôte sera située à proximité de zones instables comme celles-ci, il faudra peut-être penser à une protection accrue des athlètes et des sites olympiques. Surtout que d'ici quatre ans, les choses ont le temps d'évoluer pas mal, autant en meiux qu'en pire.
Les attentas de Moscou n’ont laissés personne indifférant sur la scène internationale. Un des aspects qui a frappé l’imaginaire de la communauté internationale c’est évidement le fait que les kamikazes étaient des femmes et en plus, des jeunes femmes. En effet, lorsqu’on regarde la photo parut dans Le devoir du week-end du 3 et 4 avril 2010, on ne peut qu’être sous le choc. Djennet, une des kamikazes, nous est montré en compagnie de l’émir du Daguestan qui était aussi son époux. Or, se dernier a été tuer le 31 décembre 2009 durant une altercation avec la police à Khassaviourt.
RépondreSupprimerIl faut aussi mentionner qu’elle n’avait que 17 ans et qu’elle était marier depuis l’âge de 16 ans avec ce dernier. Il serait donc normal de se questionner à savoir, comment une jeune fille qui semble si innocente, a pu tomber dans les bras d’un des chefs rebelles islamistes. Et bien la réponse est simple et c’est internet. La toile permet aux extrémistes wahhabites du Caucase de faire leurs recrutements avec une facilité et une rapidité inimaginable. Il semble qu’ils savent très bien comment utiliser cet outil de communication puisque « la majorité des kamikazes qu’ils auraient réussit à rallier à leur cause c’est fait par internet. » Le devoir.
Par ailleurs, on peut supposer qu’il doit aussi avoir un grand lavage de cerveau fait par les extrémistes auprès de ces jeunes femmes pour qu’elles en viennent à donner leur vie pour la cause. Cette situation porte à réflexion et nous ramène au coté sombre de l’être humain. Il va falloir que la communauté internationale agisse rapidement pour démanteler ces réseaux qui brisent non seulement la vie des jeunes femmes naïves mais aussi celle des citoyens innocents.
Stéphanie Germain
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerIl est évident que les attentats qui ont eu lieu à Moscou amène à la scène internationale entière un grand frisson: le Caucase est littéralement revenu jeter son ombre à nouveau et en force cette fois-ci. Pour ce qui est de la méthode << appaisante >> proposée par le président Dmitri Medvedev, je me questionne à savoir si elle aurait vraiment son effet puisque les rebelles se sont montrés très déterminés via un discours diffusé dans lequel on déclare autoritairement aux gens de craindre le pire et de s'attendre à d'autres actes du genre, entre autre. Ce n'est pas seulement un conflit entre le gouvernement et les rebelles, c'est aussi un problème religieux fort puisqu'on élimine ici, non seulement des gens à des endroits politiquement significatifs, mais aussi ce qu'ils appellent des << infidèles >>. En d'autres mots, ils ne veulent pas seulement nous faire part de leur volonté à acquérir leur état islamique, ils la veulent sans discuter et ce, sur le champs. Pourrais-t-on craindre une certaine collaboration entre Al-Quaïda et le Caucase?
RépondreSupprimerPour ce qui est des Jeux Olympiques, je suis très pessimiste. J'oserais même dire que cet évènement serait l'occasion idéale pour les rebelles de démontrer leur volonté à la planète entière, puisqu'on ne peut nier le fait que ces Jeux sont mondialement reconnus, n'est-ce pas? Des attentats qui toucherait des gens aux quatre coins de la Terre, pas mal comme cible, non? Il reste seulement à espérer que la situation penchera vers le positif d'ici là, même si les choses sont pour le moment très incertaines et surtout violentes. Sinon, on risque la catastrophe lors de ces Jeux Olympiques.. du moins, pour les athlètes qui oseront aller s'y balader puiqu'on risque d'abord un autre boycott massif dû au danger que représente la région choisie.
Je dirais que ces attentats ne sont que le commencement d'une longue et pénible série de protestations. C'est bien joli de promettre aux gens que << le fond des égouts sera raclé pour sortir les reponsables à la lumière du grand jour. >>, les violences ne cessent pas. À quand la solution miracle?